Sunu
Le palais était somptueux, avec de gigantesques statues
en or, des plafonds recouverts de peintures représentant des natures mortes.
Yoshi s’agenouilla devant elle. Ulys était surpris
de voir que l’Impératrice était aussi jeune. En effet, elle n’avait que onze
ans. Sa mère avait été empoisonnée quand elle n’avait que cinq ans et son père
qui était reconnu comme un valeureux guerrier avait péri au champ de bataille
il y un an. Malgré son jeune âge, la Souveraine possédait une maturité et une
sagesse déconcertantes.
Pendant ce temps, dans un des quartiers malfamés
de Sunu, un complot infâme se tramait. Il avait pour but d’assassiner l’Impératrice.
Une si jeune personne au pouvoir était loin de faire l’unanimité. Certains ne
se gênaient pas pour la discréditer. Le pouvoir se transmettait par filiation,
mais certains y voyaient une opportunité pour changer de dynastie. Trois hommes
discutaient dans la pénombre d’un appartement sordide. L’un d’entre eux était
masqué d’un foulard qu’il avait enroulé
autour de sa tête. Cet homme était de toute évidence l’investigateur de
ce complot :
« Voici le poison que vous administrerez à
l’impératrice lors du prochain dîner de gala »
« Mais comment l’approcher ? » rétorqua l’un des
deux hommes
« Je vous ai fait embaucher comme serveurs. »
répondit l’homme au turban
« Et quand vous lui servirez à boire, vous
verserez également cette substance incolore.»
Les deux acolytes se regardèrent dubitatifs. L’un
était gros et petit l’autre grand et maigre. Ils leur manquaient des dents à
tous les deux. Ils murmurèrent quelque chose d’indistinct pour le mystérieux
homme.
Le grand maigre qui répondait au nom d’Ashu rétorqua
:
« Il t’en coûtera cent pièces d’or ! »
L’homme au masque sortit une bourse de sa poche
« En voici vingt maintenant et le reste quand le
travail sera effectué »
A la vue de l’or, le petit gros, dont le nom était
Mohit ricanât bêtement. Ashu lui mit un coup de coude dans les côtes, ce qui le
stoppa net.
« Très bien Tanaka » dit Ashu
L’homme au turban fut surpris de s’apercevoir
qu’il connaissait son identité. Et Ashu d’ajouter:
« Pas d’entourloupe, le travail sera fait dans
deux jours, nous attendrons notre or à ce moment là. »
Sur ce, Tanaka se retourna et s’évapora dans les
rues sombres. Mohit dit « Lui fais tu confiance ? »
Ashu
répondit « pas une seule seconde mais de savoir son identité est une
garantie. Il devra se méfier de nous et nous respecter. »
« hihihi ».
Tanaka était le Premier ministre. Il administrait
toutes les affaires politiques du pays en attendant que l’impératrice finisse
l’apprentissage de ses fonctions.
Au palais, nos compagnons étaient installés dans
leurs quartiers où ils passeraient quelques nuits. Beramute et Ulys dans une
chambre et Maya dans une autre. Ulys n’aimait pas trop savoir Maya isolée dans
un lieu où il ne pouvait garder un œil sur elle.
Dans la chambre, il se confia à Beramute
« Je n’aime pas ça, c’est une perte de temps »
Le grand gaillard le regardait d’un air amusé.
Ulys tournait en rond, faisant d’amples gestes
« On est venu pour une chose et on en fait une
autre… et ce Yoshi il me tape sur les nerfs à faire du zèle auprès de tout le
monde… pour qui il se prend celui là… et Maya à quoi pense t- elle ? Veut-elle
réellement retourner dans son pays, revoir sa famille ? »
Maya était assise dans sa chambre. Elle regardait
par la fenêtre la pluie s’abattre sur les carreaux. Elle était songeuse. Elle repensait à tout
ce qu’elle avait vécu ces derniers mois. Elle se demandait encore comment cette
chose surréelle avait pu se produire. Puis elle eut une pensée pour sa famille et elle
commença à sangloter. Les larmes aux yeux, elle se recroquevilla sur elle même. Pour la
première fois depuis son arrivée dans ce monde étrange, elle prit pleine
conscience de l’effet que son absence pouvait provoquer dans sa famille. Elle
s’imaginait pleinement l’effroi de ses parents, l’incompréhension de ses
frères.
Sa rêverie fut interrompue quand quelqu’un vint
frapper à sa porte.
« Qui est ce ? » s’exclama t-elle
« Yoshi »
Elle s’essuya les yeux, alla ouvrir la porte et
évita de le regarder. Il se tenait droit devant la porte la couvrant des yeux.
Il était de toute évidence fou amoureux d’elle. Voyant qu’elle était fuyante,
il lui demanda si tout allait bien.
Regardant dans la direction opposée, elle eût de
nouveau un moment de faiblesse, les larmes coulaient le long de ses joues.
D’une voix sanglotante elle lui répondit
« Oui »
Il se rapprocha doucement et saisit la main de
Maya. La surprise de ce geste inattendu la fit se retourner.
Yoshi put apercevoir ses yeux rouges et humides.
Il l’attira vers lui et l’enlaça. Elle se laissa aller, se blottit dans ses
bras et reposa sa tête contre son torse. Elle ne s’était jamais sentie aussi
vulnérable. Ils restèrent ainsi pendant de longues secondes.
Fort d’un sentiment qui le dépassait, Yoshi rompit
le silence
« Je te protégerai quoi qu’il arrive »
« Elle n’a pas besoin de toi ! » purent ils
entendre.
La porte était grande ouverte et Ulys se tenait
là, impassible, les poings serrés et le regard plein de rage.
« Nous venons t’aider et en remerciement tu nous
retardes encore plus dans notre tâche. Des banquets, des fêtes, ce n’est pas ce
qui va ramener Maya chez elle! Vas tu ramener Maya chez elle ? Non ce n’est pas
ce que tu as en tête. Tout ce que tu peux lui offrir, ce sont des distractions.
Et quant à toi Maya, je n’arrive pas à comprendre un instant que tu puisses
dériver de ton objectif. Mais, si au final, c’est aussi peu important pour toi…Je
vous laisse à vos occupations ».
Puis il se retira.
« Ulys » s’exclama Maya
Yoshi la retint par le bras, ils se regardèrent
intensément.
« Il a raison, je me laisse divertir pour oublier
la réalité, mais elle est bien là et je veux la rattraper »
Elle se dégagea de Yoshi et poursuivit Ulys mais
elle ne le rattrapa pas.
Durant deux jours, Ulys évitait Maya, et Maya
évitait Yoshi. Elle trouva un confident en la personne de Beramute.
«J’ai été sotte… Mais il faut aussi comprendre que
tout cela me dépasse »
« Cé sur, c’est po d’ta faut’ »
Le banquet arriva. Les compagnons avaient tous
reçu des habits de rigueur pour l’occasion, des kimonos traditionnels. Pour
Beramute, un Kimono spécial avait été fabriqué car il n’en existait aucun à ses
dimensions dans tout le royaume.
La tradition voulait que tous les hommes invités
entrent dans la salle des festivités les premiers et se tiennent debout jusqu'à
l’entrée des femmes. Une centaine
de personnes avaient été conviées. Il était de rigueur de respecter une
parfaite parité, alors, il y avait une femme présente pour chaque homme invité,
tous vêtu du même kimono mais de couleurs différentes.
Le Kimono de Beramute était jaune poussin avec des
motifs blancs en forme de nénuphar, celui d’Ulys était vert kaki avec des motifs
en forme de nuages, celui de Yoshi était noir avec des motifs en formes de
dragons. Yoshi et Ulys échangeaient des regards hostiles. Beramute avait le
ventre qui gargouillait et résonnait dans toute la salle; il salivait en
regardant les hors d’œuvres
présents devant lui. Les femmes firent leur apparition, accompagnées par
le son d’instruments à cordes.
Côte à côte, Momoko et Maya entrèrent les
dernières. La beauté étincelante de Maya n’échappa à personne. Coiffée et
habillée, sa féminité éclatait au grand jour. Vêtue d’un kimono rouge
flamboyant, elle accapara toute l’attention, chez les hommes comme les femmes.
En la voyant, Ulys rougit et baissa la tête. Il en oublia toute sa rancœur. L’impératrice
quant à elle portait un kimono bleu turquoise avec des motifs de serpents,
l’emblème de sa famille. En bout de table, l’impératrice prit place, les femmes
l’imitèrent avant d’être rejointes par les hommes. Maya était entourée d’Ulys
et Beramute. A la gauche de l’impératrice se tenaient le premier ministre
Nakata puis le premier Samouraï San Gokin, puis le premier Budokai qui n’était
autre que Yoshi.
San Gokin était le chef des armées ainsi que le
Samouraï le plus puissant de tout l’empire. Il avait vécu plusieurs guerres et
était le meilleur ami et bras droit du défunt père de Momoko. Il était craint
et respecté, à tel point que certaines personnes le poussaient pour prendre les
rênes du royaume. Néanmoins, il ne se voyait pas en homme politique, un manque
d’ambition pour la plupart, une justesse de perception qui fait les grands
hommes selon lui.
Il pressentait que l’actuelle impératrice ferait
une grande meneuse. Il la protégeait et la préparait à son futur rôle. Pour
Momoko, San Gokin était un ami sincère et représentait la figure paternelle.
Le dîner était somptueux; tout se déroulait parfaitement.
L’Impératrice se passionnait pour les péripéties de Maya. Elle lui proposa même
de lui octroyer une garde personnelle pour se rendre au bois du Catsu. Puis
elle lui conta les milles et unes
légendes qui entouraient ce célèbre bois. Ulys restait silencieux, Beramute
était insatiable. Yoshi lui travaillait finement son plan de carrière en
compagnie des hommes les plus importants de l’empire.
Un peu avant le dessert, un divertissement était
programmé, il consistait en une démonstration de sabre. L’exercice s’appelait
le kendo et l’homme considéré comme le plus fort du royaume devait affronter, à l’aide d’un sabre en bois, tous
les hommes qui s’étaient portés volontaires; le but était de désarmer son adversaire. Les
combattants considéraient comme un honneur de pouvoir affronter le premier
Samouraï.
Tout le monde se rendit dans la cour et prit place
dans les gradins. Les noms des candidats seraient annoncés un par un et si, un
des prétendants parvenait à se distinguer, il pourrait prétendre au plus haut
rang des samouraïs.
Les
uns après les autres, les concurrents défilèrent et furent défaits avec une facilité
déconcertante. San Gokin possédait rapidité, agilité, précision, expérience et
une technique inégalée. Après le passage de chaque concurrent, l’assemblée
exultait devant la magnificence de leur plus valeureux combattant. Le nom du
prochain candidat retentit.
« Ulys » annonça l’orateur
Tout le monde se regarda, Ulys lui était
stupéfait. Seul Yoshi savait ce qu’il se passait; il avait inscrit Ulys à son
insu. Il en riait d’avance car en tant que budokai, il était souvent amené à
s’entraîner avec San Gokin et sortait toujours très atténué et humilié de ces
duels.
Ulys ne se démonta pas. Il se leva et alla
chercher un sabre de bois. Il pénétra dans l’enceinte de combat. Il se mit en
garde, les deux combattants se regardèrent. San Gokin comprit rapidement
qu’Ulys n’attaquerait pas. Ulys avait vu tous les précédents concurrents se
faire contrer. Alors, soudainement, le Samouraï attaqua d’une attaque limpide
et fulgurante. Ulys n’eut d’autre choix que d’esquiver d’une roulade latérale.
San Gokin fut agréablement surpris de voir qu’il y aurait un peu de piment.
Alors, il tourna autour de son adversaire. Ulys épiait le moindre de ses
mouvements et les reproduisaient.
Ils se déplaçaient en cercle. Une fois de plus
Gokin attaqua soudainement en visant les doigts d’Ulys afin de lui faire lâcher
son sabre. Ulys esquiva de justesse. Gokin enchaîna immédiatement avec une
attaque visant les pieds de son opposant. Encore une esquive de justesse puis
encore une attaque contrée cette fois par une parade latérale. Le combat
continuait et était à la hauteur des espérances de la foule ravie.
A chaque attaque, Ulys répondait soit par une
esquive, soit par une parade. Il était totalement assailli et ne devait son
salut qu’à ses incroyables réflexes. La foule en était stupéfaite, mis à part
Maya qui connaissait ses aptitudes et qui croyait en lui. Soudain, Ulys fit un
bond surnaturel et assena enfin un coup d’épée à San Gokin qui l’évita en
accomplissant une superbe roulade. Il sourit à Ulys puis se remit en garde. Il
s’approcha lentement, il caressa son épée lentement contre celle d’Ulys et d’un
geste du poignet la fit virevolter.
La foule en délire acclama les deux hommes. Ulys,
désarmé, était dépité. San Gokin vint le féliciter, il lui serra la main et lui
glissa ces mots
« Tu es un valeureux guerrier. Ma victoire d’aujourd’hui
n’est due qu’à l’expérience » Ils retournèrent dans la salle où se tenait le
banquet.
En chemin San Gokin ajouta
« Tu es jeune, mais tu as un potentiel incroyable.
Si tu restais quelques semaines, je serai ravi de t’enseigner une ou deux choses
»
Ulys percevait toute la noblesse et la force de
cet homme, calme, sage et intelligent
« Je
suis flatté, mais nous
avons une mission à
accomplir, par contre je te promets de revenir »
Il sentait qu’il pourrait apprendre beaucoup sous
la tutelle du Samouraï.
Le dessert arrivait, les verres furent remplis de
nouveau. Au moment de servir l’impératrice, le serveur jeta un coup d’oeil vers
Tanaka. Tanaka le regardait avec attention. La princesse allait se désaltérer
quand tout à coup une énorme masse vint ébranler sa chaise et son verre se
renversa sur la table. Beramute qui revenait des toilettes était tout confus.
« xcusez moa princess’ j’suis maldroit »
« Non ce n’est rien » répondit t-elle en souriant
Mais l’objet de toutes les attentions se tournait
maintenant vers la nappe qui se consumait petit à petit, à l’endroit où le
liquide s’était répandu.
« Bloquez toutes les issues, que personne ne sorte
! » s’empressa de crier Gokin
Il aperçut le serveur d’eau, petit et gros qui
essayait de se faufiler en dehors de la salle. Il bondit de sa chaise et en un rien de temps il se
trouvait en face de Mohit. Il lui fit une balayette et ordonna qu’on l’emmène
au parloir.
Il s’assura que Momoko allait bien.
Tanaka qui avait observé toute la scène était
maintenant inquiet. Il intervint :
« C’est monstrueux, je m’en vais de ce pas faire
parler ce traître »
« Non ! » s’opposa formellement Gokin « cet homme,
j’en fais mon affaire »
Tanaka sortit précipitamment de la salle pendant
que Gokin ramenait Momoko dans ses quartiers et
s’assurait de poster ses
meilleurs hommes pour assurer la surveillance de l’Impératrice.
Le parloir était une salle de torture où les
ennemis de l’empire étaient amenés afin de leur extirper des informations.
Cette salle était sombre, avec des instruments de tortures de toutes sortes:
une hache, une guillotine, une scie, un écarteleur…
Après s’être rendu dans sa chambre afin d’y saisir
un poison, Tanaka se rendit au parloir. Il se faufila dans le palais afin de ne
pas être vu.
Seulement
un garde surveillait l’entrée du parloir. Ce dernier, très peu concerné par son
poste, passait ses journées à dormir ou à attraper les souris.
Mohit était enchaîné au mur. En voyant Tanaka, il
dit en tremblant:
« Ai, aide de, aide moi… »
«Chuut » dit Tanaka le doigt devant la bouche « Je
vais te libérer » lui montrant la clef
« Tiens bois ça »
Mohit qui était totalement effrayé but d’un trait,
Tanaka se redressa.
Quelques secondes après, Mohit le regardait avec
un air de totale incompréhension. Il voulait hurler, mais le poison lui avait
déjà brûlé la gorge, il était maintenant en train de lui dévorer l’œsophage
puis bientôt ce serait l’intestin. La douleur lui fit perdre connaissance.
Tanaka se retira comme il était venu, personne ne
l’avait vu.
Quand Gokin se rendit au parloir, il ne put que
constater la mort du prisonnier. Il dit tout haut:
« Il y a des traîtres dans le palais » Il se garda
de dire le fond de sa pensée.
A son avis, ces traîtres occupaient de hautes
fonctions, car ils avaient accès à tout le palais, et permettaient
l’infiltration de renégats.
Gokin décida de mener son enquête, il chercha
l’identité du renégat. Dans ce dessein, il devrait trouver s’il opérait seul ou
s’il avait un complice régulier ou encore, s’il faisait partie d’un gang.
Pendant ce temps, dans les bas quartiers de Sunu,
Tanaka rendait une visite à Ashu. Tanaka lui apprenait la mort de son ami.
« C’est la merde, Mohit est mort, je veux mon
argent »
« C’est pour ça que je suis venu »
« C’est toi qui a tué Mohit ? »
« Non, pas du tout, il n’a pas survécu aux
tortures qui lui ont été infligées » Ashu ferma les yeux, son compagnon de
toujours était décédé.
« Comment ça se fait que tu sois encore vivant.
Mohit aurait parlé sous la torture »
« Son cœur a lâché comme beaucoup, avant qu’il
n’ait pu dire quoi que ce soit»
Ashu referma les yeux, il prit un instant pour
réfléchir.
« Je veux l’argent sinon… »
« Sinon quoi ? » interrompit Tanaka « Tu vas me
dénoncer ? Si tu fais cela ils te réserveront le même sort que moi ».
Ils se regardèrent dans les yeux et Tanaka reprit
« Néanmoins, je vais te donner cinquante pièces d’or pour compenser ta perte »
Il sortit une large bourse et la tendit à Ashu qui
répondit:
« Je croyais que tu essaierais de me supprimer. »
Il s’assit sur une chaise, prit la bourse et en
vida le contenu sur la table.
« Je ne suis pas homme de violence » dit Tanaka.
Ashu se frottait les mains, Mohit avait déjà
complètement quitté ses pensées.
Il compta ses pièces. Absorbé par le comptage de
ces pièces, il tournait le dos à Tanaka qui en profita pour sortir une dague,
se rapprocha doucement de lui et glissa la dague sous la gorge d’Ashu qui eut à
peine le temps d’être surpris avant de mourir.
Tanaka pensa alors que plus rien ne le liait
désormais à cette tentative d’assassinat.
Il essuya sa dague avec les vêtements d’Ashu et ne
prit même pas la peine de ramasser les pièces. Il remit son foulard autour de
sa tête et se retira le sourire aux lèvres.
Cela prit un peu plus d’une semaine à Gokin avant
d’identifier Mohit, son complice et leur repaire. Quand il s’y rendit, il était
bien évidemment trop tard, le corps d’Ashu était en décomposition et les pièces
d’or avaient disparu…